Est-ce que le terme passif est une marque ?

La con­struc­tion pas­sive est un con­cept de con­struc­tion inter­na­tion­al défi­ni par des critères stricts de sobriété en énergie qui ont été dévelop­pés en Alle­magne par le Pas­sivhaus Insi­tut en 1996. Le terme pas­sif n’est toute­fois pas une mar­que ni une appel­la­tion pro­tégée; ce qui implique régulière­ment un usage abusif et oppor­tuniste du mot.

Une con­struc­tion cer­ti­fiée pas­sive est par con­tre une con­struc­tion dont le niveau de per­for­mance a été véri­fié par un organ­isme indépen­dant ; ce qui est un gage de qualité.

Pourquoi faire certifier un bâtiment passif ?

Pour le maître de l’ouvrage, c’est un gage de qual­ité et de respect des principes du pas­sif, de la con­cep­tion à la réal­i­sa­tion. La demande de la cer­ti­fi­ca­tion pas­sive lui per­met égale­ment d’exiger un objec­tif ambitieux à l’équipe de con­cep­tion. Il a ain­si une garantie que ces objec­tifs seront atteints car con­trôlés par un organ­isme indépendant.

Pour l’équipe de con­cep­tion, c’est la recon­nais­sance du tra­vail accom­pli, d’une mis­sion menée à bien. Elle béné­fi­cie en out­re dans ce con­texte d’un accom­pa­g­ne­ment pour l’encodage PHPP et pour la véri­fi­ca­tion du respect des critères.

C’est égale­ment un moyen de s’assurer que, dans des con­di­tions stan­dard d’utilisation, le bâti­ment aura une con­som­ma­tion énergé­tique stricte­ment lim­itée ; pour autant évidem­ment qu’il ait été pra­tique­ment con­stru­it con­for­mé­ment aux principes retenus.

Plus d’in­fos sur la cer­ti­fi­ca­tion ici.

Pourquoi des nouveaux labels de certification ?

Pour répon­dre avant tout aux exi­gences européennes de bâti­ment Near­ly Zero Ener­gy (cf. la direc­tive 2010/31/EU) et pour pro­pos­er une vision cohérente par rap­port à l’engagement des états de s’orienter vers une pro­duc­tion d’énergie 100% renou­ve­lable d’ici 2050.

Ensuite, parce qu’au-delà de la sobriété et de l’efficacité énergé­tique, il est temps de tenir compte des capac­ités de pro­duc­tion énergé­tique renou­ve­lable pour définir les stan­dards du futur.

C’est un pari auda­cieux duquel est née cette nou­velle méth­ode de cal­cul qui veut tenir compte des capac­ités locales de pro­duc­tion, de stock­age et de trans­port de l’énergie de demain et de leur répar­ti­tion sur les saisons.

Vous retrou­verez notre brochure con­sacrée aux nou­veaux labels en bas des pages sur les critères pour le rési­den­tiel neuf et pour le ter­ti­aire neuf.

Un bâtiment passif est-il d’office un bâtiment à basse consommation ?

Oui, un bâti­ment pas­sif est d’office un bâti­ment basse con­som­ma­tion mais l’inverse n’est pas vrai. Le principe de base du pas­sif étant de lim­iter au strict min­i­mum les besoins énergé­tiques, par la force des choses, sa con­som­ma­tion s’en voit limitée.

Le terme « basse con­som­ma­tion » ou « basse énergie » ne cor­re­spond pas à un stan­dard bien défi­ni bien qu’il l’ait été pour l’octroi de primes à la réno­va­tion à Brux­elles. Les critères étaient alors :

  1. Un besoin net en énergie (BNE) pour le chauffage de 60 kWh/m².an
  2. Un besoin en énergie pri­maire de 150 kWh/m².an pour le chauffage, l’eau chaude san­i­taire et les aux­il­i­aires électriques

L’appellation est toute­fois util­isée à tort et à tra­vers pour des bâti­ments qui ne respecteraient même pas ces critères.

A titre de com­para­i­son, le pas­sif impose un besoin net en énergie pour le chauffage inférieur à 15 kWh/m².an (soit 4x mieux) et une con­som­ma­tion en énergie pri­maire large­ment inférieure.

Le terme « basse consommation/énergie » a donc finale­ment plus ou moins tou­jours désigné des bâti­ments se situ­ant entre la régle­men­ta­tion en vigueur et le passif.

Comment choisir un architecte pour mon projet de maison passive ?

PMP ne vous recom­man­dera pas un archi­tecte par­mi d’autres.

Néan­moins, si vous souhaitez réalis­er un bâti­ment très per­for­mant énergé­tique­ment, nous vous con­seil­lons de choisir un archi­tecte ayant déjà une expéri­ence avérée du pas­sif. Il pour­ra s’agir d’un archi­tecte ayant déjà réal­isé des pro­jets cer­ti­fiés pas­sifs ou ayant suivi des for­ma­tions spécifiques.

L’accord de principe de celui-ci quant au fait de faire cer­ti­fi­er votre bâti­ment pas­sif est aus­si un gage de la qual­ité de son tra­vail qu’il accepte de soumet­tre à un con­trôle externe.

Il est à not­er égale­ment que l’atteinte de ce stan­dard énergé­tique ambitieux doit pass­er par la rédac­tion de spé­ci­fi­ca­tions tech­niques strictes. Il con­vient sans doute de ne pas lim­iter la mis­sion de l’architecte à une mis­sion « légale » telle que décrite par l’Ordre des Archi­tectes mais de lui con­fi­er une mis­sion « com­plète » qui intè­gre la rédac­tion de cahi­er des charges.

Enfin, un suivi de chantier réguli­er est néces­saire pour véri­fi­er la bonne mise en œuvre des com­posants du bâti­ment, la bonne ges­tion des ponts ther­miques et de l’étanchéité à l’air, … Nous vous invi­tons dès lors à véri­fi­er dans le con­trat pro­posé par l’architecte que cette par­tie de la mis­sion n’est pas min­imisée et lui per­me­t­tra de garan­tir le suivi nécessaire.

Est-il possible de mal « utiliser » une maison passive ?

Oui, comme dans n’importe quel autre bâtiment.

L’encodage PHPP, tout comme l’encodage PEB se basent sur un usage stan­dard­isé du bâti­ment. Si l’usage réel du bâti­ment s’éloigne de façon impor­tante de l’usage stan­dard­isé, les con­som­ma­tions peu­vent aug­menter sen­si­ble­ment et/ou le con­fort peut être altéré.

Citons par exemple :

  • Des tem­péra­tures de con­signe de chauffage par­ti­c­ulière­ment élevées
  • Un mau­vais usage des équipements tech­niques (sys­tème de ven­ti­la­tion notamment)
  • Une altéra­tion de l’étanchéité à l’air par la mise en œuvre à postéri­ori d’éléments sans ges­tion des rac­cords avec celle-ci (ajout d’équipements tech­niques, pose d’une trappe à chat, …)
  • Une ouver­ture per­ma­nente des portes et fenêtres (entrées d’air froid importantes)
  • Une mau­vaise util­i­sa­tion des élé­ments de pro­tec­tion con­tre la sur­chauffe (volets ou stores pas ou peu baissés)

Ras­­surez-vous toute­fois, même si un très mau­vais usage pour­rait, dans les cas cri­tiques, faire dou­bler la con­som­ma­tion de chauffage, la sur­con­som­ma­tion (en kWh) sera tou­jours beau­coup plus faible pour un bâti­ment pas­sif dont le besoin en énergie était très faible que pour un autre.

Peut-on ouvrir les fenêtres dans un bâtiment passif ?

Pour autant qu’elles soient ouvrantes, on peut ouvrir les fenêtres dans un bâti­ment pas­sif comme dans n’importe quel autre bâtiment.

La qual­ité de l’air intérieur supérieure grâce à la ven­ti­la­tion dou­ble flux vous en fera toute­fois sûre­ment moins en ressen­tir le besoin ; ce qui est béné­fique puisque l’ouverture des fenêtres fait entr­er l’air chaud en été et le fait sor­tir en hiv­er. L’usage impor­tant des fenêtres aug­mentera dès lors la con­som­ma­tion et altèr­era le con­fort dans le bâtiment.

L’expérience de l’usager lui per­me­t­tra de trou­ver l’équilibre qui lui con­vient le mieux.

Est-ce qu’une maison passive est une maison « low tech » ?

Si low-tech veut dire sans ou avec peu de tech­nolo­gies, alors oui, une mai­son pas­sive, ayant des besoins très faibles, peut facile­ment assur­er le con­fort des occu­pants en toutes saisons avec des équipements très basiques et peu technologiques.

Cepen­dant, rien n’empêche une mai­son pas­sive (même cer­ti­fiée pas­sive) d’être équipée de toutes sortes de tech­nolo­gies de pro­duc­tion ou de régu­la­tion (domo­tique ou autre) et ce, sans rien lui enlever en ter­mes de per­for­mance énergé­tique et de confort.

Quelle est la différence entre un logement passif et un logement à haute performance énergétique ?

Un bâti­ment pas­sif EST un bâti­ment à haute per­for­mance énergé­tique et se base sur des critères bien défi­nis. Un loge­ment à haute per­for­mance énergé­tique n’est toute­fois pas défi­ni par des critères stricts et pour­rait ne pas respecter les critères du passif.

Quelle est la différence entre un logement passif et un logement à basse énergie ?

Un bâti­ment basse-énergie n’est pas pas­sif mais plutôt un bâti­ment répon­dant aux exi­gences régle­men­taires actuelles. Les critères le car­ac­térisant vari­ent d’une région à l’autre, voire d’une péri­ode à l’autre.

Est-ce qu’une maison label A (critères Q‑ZEN) est une maison passive ?

Non.

Le label A (qui cor­re­spond aux critères Q‑ZEN) ne se base que sur la con­som­ma­tion spé­ci­fique en énergie pri­maire (c’est-à-dire sur les con­som­ma­tions théoriques pour le chauffage, l’eau chaude san­i­taire et les aux­il­i­aires ramenées par unité de m² de sur­face). Il tient compte des fac­teurs de con­ver­sion en énergie pri­maire de la PEB et tient compte de la com­pen­sa­tion pos­si­ble des éner­gies renou­ve­lables (ce que je pro­duis est décomp­té de ce que je consomme).

Une mai­son pas­sive peut être excep­tion­nelle­ment en Label PEB B, la plu­part du temps en label A, A+, A++. En effet, le con­cept de mai­son pas­sive n’implique pas for­cé­ment de pro­duc­tion d’énergies renou­ve­lables ; on vise avant tout la sobriété par la réduc­tion des besoins.

Il est toute­fois beau­coup plus facile de plac­er un bâti­ment pas­sif en label A voire A+ ou A++ ; l’essentiel des efforts ayant été fait au niveau de l’enveloppe ; il « suf­fi­ra » d’optimiser les systèmes.

Est-ce qu’un bâtiment respectant la PEB 2015 à Bruxelles est passif ?

Non. Bien que c’est ce qui a été annon­cé en 2013, l’ensemble des critères du pas­sif ne sont finale­ment pas entrés en vigueur en 2015 et cer­tains ont même été assou­plis pour répon­dre aux réal­ités de terrain.

Donc, bien que philosophique­ment proche du pas­sif, la régle­men­ta­tion brux­el­loise n’impose pas de con­stru­ire des bâti­ments passifs.

Quels sont les niveaux de performances des parois à viser pour une maison passive ?

La valeur U – appelée coef­fi­cient de trans­mis­sion ther­mique — car­ac­térise la per­for­mance ther­mique d’une paroi. La valeur U d’une paroi cor­re­spond à la quan­tité de chaleur qui tra­verse 1 m² de cette paroi, par sec­onde et pour un écart de tem­péra­ture de 1 K (=1°C) entre l’in­térieur et l’ex­térieur. Elle est exprimée en W/m²K. Plus la valeur U est petite, plus la paroi est performante.

Il n’y a pas d’exigence spé­ci­fique aux parois pour un bâti­ment pas­sif mais l’expérience nous démon­tre que, selon la taille et la com­pac­ité du bâti­ment, il va fal­loir vis­er des valeurs U situées entre 0.10 et 0.15 W/m²K pour les parois opaques et < 1 W/m²K (idéale­ment autour de 0.85 W/m²K) pour les portes et fenêtres.

Comment savoir si un bâtiment est bien certifié passif ?

Con­­tactez-nous via notre for­mu­laire de con­tact.

Nous dis­posons en effet de l’inventaire des bâti­ments cer­ti­fiés pas­sifs en Wal­lonie et à Bruxelles.

Qu’est-ce que le PHPP ?

Le PHPP (Pas­sive House Plan­ning Pack­age) est un out­il logi­ciel de con­cep­tion de bâti­ments pas­sifs qui vise à faire respecter les objec­tifs de la con­struc­tion pas­sive qui sont :

  • un con­fort amélioré
  • de très faibles con­som­ma­tions énergétiques
  • un sur­coût réduit.

Le PHPP abor­de les avan­tages et les aspects pra­tiques de la con­struc­tion pas­sive dans un logi­ciel facile d’emploi (pro­gram­mé sous Microsoft Excel) et d’un manuel d’utilisation. Véri­ta­ble out­il d’accompagnement à la con­cep­tion pas­sive, il per­met d’affiner les choix tech­niques tout au long de l’élaboration d’un projet.

Atten­tion, il doit être util­isé par un professionnel!

Qu’est-ce qu’un pont thermique ?

Un pont ther­mique est une zone de l’en­veloppe d’un bâti­ment qui présente une vari­a­tion de résis­tance ther­mique. Il s’ag­it d’un endroit de la con­struc­tion où la bar­rière isolante est inter­rompue ou forte­ment réduite. Un pont ther­mique plus ou moins impor­tant est donc créé :

  • Au niveau de tous les rac­cords entre parois (murs/fenêtres, sols/murs, murs/toit, …)
  • A chaque change­ment de matériaux
  • S’il y a une dis­con­ti­nu­ité de l’isolant (appui de mur, pas­sage de conduite, …)

Les ponts ther­miques (aus­si appelés nœuds con­struc­tifs), ces fameux points faibles de l’enveloppe d’un bâti­ment, sont bien sou­vent la bête noire de l’architecte. Leur prise en compte ain­si que la manière d’atténuer leurs impacts sont pour­tant d’une impor­tance cap­i­tale dans le cal­cul du bilan énergé­tique du bâti­ment. Il est donc néces­saire de s’y attarder dès le début de la con­cep­tion du pro­jet.

Nous pou­vons assur­er une étude de ponts ther­miques (cal­cul — optimisation).

En quoi les ponts thermiques sont-ils problématiques ?

Un pont ther­mique mal conçu est un endroit où le trans­fert de chaleur sera (beau­coup) plus impor­tant que sur le reste des parois. Quand on cherche à lim­iter au max­i­mum les déperdi­tions ther­miques d’un bâti­ment, il faut donc lim­iter leur effet à tout prix.

Un pont ther­mique peut égale­ment provo­quer un risque de con­den­sa­tion local­isé (point froid) qui sera la source de phénomènes de con­den­sa­tion de sur­face et d’apparition de tâch­es et moisissures.

Au-delà des pertes énergé­tiques sup­plé­men­taires, on cherchera donc à les éviter aus­si pour cette raison.

Comment diminuer sa consommation d’énergie totale dans la maison ?

Dans une habi­ta­tion tra­di­tion­nelle, la con­som­ma­tion pour le chauffage est la part la plus impor­tante de la con­som­ma­tion énergé­tique ; vien­nent ensuite à part plus ou moins égales la con­som­ma­tion pour l’eau chaude san­i­taire et la con­som­ma­tion élec­trique pour l’éclairage et les électroménagers.

Dans un bâti­ment pas­sif, en réduisant dras­tique­ment le poste chauffage, on réduit de façon assez impor­tante la con­som­ma­tion totale d’énergie de l’habitation. Ce sera d’autant plus vrai si le pro­duc­teur de chaleur util­isé pour délivr­er la faible quan­tité de chaleur encore néces­saire est performant.

Il ne faut toute­fois pas nég­liger les actions pou­vant être mis­es en œuvre sur les autres postes :

  • Réduire sa con­som­ma­tion d’eau chaude san­i­taire en favorisant les douch­es plutôt que les bains, en équipant sa douche d’un économiseur d’eau (réduc­teur de débit) ou d’un récupéra­teur de chaleur, en pro­duisant une par­tie de son eau chaude avec des pan­neaux solaires thermiques, …
  • Réduire la con­som­ma­tion des élec­tromé­nagers en lim­i­tant leur nom­bre et leur vol­ume aux besoins (un petit fri­go est moins con­som­ma­teur qu’un gros), en favorisant les appareils avec les meilleures class­es énergé­tiques, en favorisant la cuis­son lente dans des récip­i­ents fer­més, en lim­i­tant la présence d’appareils en veille, …
  • Réduire la con­som­ma­tion liée à l’éclairage en favorisant des appareils basse con­som­ma­tion adap­tés à l’usage (éclaire­ment adap­té), en régu­lant leur fonc­tion­nement (détecteurs, son­des, réglage de l’intensité, …) et bien sûr en éteignant sys­té­ma­tique­ment l’éclairage dans les locaux non occupés.

Enfin, on peut com­penser une par­tie de l’énergie con­som­mée en la pro­duisant soi-même notam­ment avec des pan­neaux pho­to­voltaïques. Atten­tion toute­fois au déphasage impor­tant entre les moments de pro­duc­tion et les moments de con­som­ma­tion. Idéale­ment, il fau­dra adapter le com­porte­ment pour favoris­er la con­som­ma­tion aux moments de production.

Quel système choisir pour mon eau chaude sanitaire (ECS) ?

Comme le besoin de chaleur pour le chauffage est très réduit dans une mai­son pas­sive, le besoin de chaleur pour l’eau chaude san­i­taire (ECS) prend pro­por­tion­nelle­ment plus d’importance. Il faut donc lui con­sacr­er une atten­tion par­ti­c­ulière, d’autant plus que, con­traire­ment au chauffage, on a besoin d’eau chaude toute l’année.

Dans une mai­son tra­di­tion­nelle, on prof­ite générale­ment du sys­tème de chauffage pour pro­duire l’ECS. Dans une mai­son pas­sive, ce sera plutôt l’inverse.

Les pertes énergé­tiques liées à la dis­tri­b­u­tion de l’eau chaude (eau chaude non util­isée qui se refroid­it dans les con­duites) pou­vant être assez impor­tantes, il con­vient de choisir le sys­tème de pro­duc­tion pour qu’il puisse être le plus proche pos­si­ble des points de puisage.

Si on part sur un sys­tème élec­trique, la réduc­tion des besoins étant tou­jours à priv­ilégi­er avant la com­pen­sa­tion éventuelle par des éner­gies renou­ve­lables, on plac­era si pos­si­ble des pan­neaux solaires ther­miques, un récupéra­teur de chaleur sur l’évacuation ou encore un boil­er ther­mo­dy­namique (PAC ECS) qui ont tous l’avantage de réduire le besoin en électricité.

Si le gaz est disponible, un chauffe-eau instan­ta­né au gaz ou une petite chaudière avec pro­duc­tion d’ECS instan­ta­née peu­vent aus­si être pertinents.

Un bâtiment passif est-il un bâtiment sans chauffage ?

Non !

La déf­i­ni­tion orig­inelle du pas­sif était qu’il s’agissait d’un bâti­ment dont les besoins ther­miques étaient telle­ment faibles (< 15 kWh/m².an) qu’ils pou­vaient être apportés par un post-chauffage de l’air pul­sé via le groupe de ven­ti­la­tion dou­ble flux … on par­lait alors d’un sys­tème de chauffage « pas­sif » à con­trario d’un sys­tème de chauffage cen­tral con­sid­éré comme « act­if » ; l’occupant n’ayant même plus con­science de sa présence.

Dans la pra­tique toute­fois, cela néces­si­tait, en péri­ode hiver­nale en par­ti­c­uli­er, d’avoir un taux de renou­velle­ment d’air via la ven­ti­la­tion assez impor­tant (pour pou­voir béné­fici­er d’un apport calori­fique suff­isant), ce qui pou­vait amen­er un incon­fort acous­tique surtout pour nos sys­tèmes de ven­ti­la­tions dimen­sion­nés pour des débits moin­dres en Bel­gique par rap­port à l’Allemagne.

Égale­ment, cela avait comme con­séquence de chauf­fer toutes les pièces d’habitation en même temps, sans pos­si­bil­ité de régu­la­tion local par local. Enfin, la puis­sance du sys­tème étant lim­itée, il était très peu réac­t­if et le moin­dre refroidisse­ment (fenêtre ouverte par exem­ple) met­tait longtemps à être compensé.

Dans la pra­tique, de nom­breux bâti­ments pas­sifs ont été con­stru­its sans le moin­dre sys­tème de chauffage (et sans post-chauffe dans la ven­ti­la­tion). C’était nég­liger le fait que, comme le ren­seigne le critère de cer­ti­fi­ca­tion, un bâti­ment pas­sif présente un besoin en énergie de chauffage de près de 15 kWh/m².an. Cette quan­tité d’énergie résidu­elle, même si elle est faible, doit donc être apportée au bâti­ment par un apport externe. En l’absence de tout sys­tème, un incon­fort impor­tant sera observé en péri­ode de chauffe !

La post-chauffe dans la ven­ti­la­tion étant peu util­isée chez nous, on ren­con­tre donc générale­ment une chaudière gaz mod­u­lante ou une petite pompe à chaleur (PAC) qui pro­duisent l’eau chaude san­i­taire (ECS) et ali­mentent quelques points de chauffe, ou encore un poêle à pel­lets ou à bois de puis­sance mod­u­la­ble ou même de sim­ples con­vecteurs électriques.

Le chauffage par la ven­ti­la­tion reste pos­si­ble mais doit être par­faite­ment étudié afin de respecter un ensemble de paramètres tels que le dimen­sion­nement de la bat­terie de chauffe, l’adéquation entre débits et puis­sance de chauffe, la régu­la­tion de la ven­ti­la­tion, les nui­sances acous­tiques engen­drées, etc.

Dans le choix du sys­tème, il est impor­tant de ne pas nég­liger le coût de fonc­tion­nement (prix du kWh très vari­able d’une énergie à l’autre) mais aus­si la capac­ité de régu­la­tion / pro­gram­ma­tion du sys­tème souhaité.

Qu’est-ce que la surface de référence énergétique (SRE)?

La sur­face de référence énergé­tique (Asre) cor­re­spond à la somme des sur­faces des dif­férents niveaux du bâti­ment, cal­culées entre les murs ou parois extérieures délim­i­tant le vol­ume pro­tégé, mul­ti­pliée par un fac­teur cor­rec­tif de 0,97 ; l’épaisseur de ces murs ou parois n’est pas prise en compte dans cette somme.

Cette sur­face représente la sur­face au sol des locaux du vol­ume pro­tégé à l’intérieur des murs extérieurs. La sur­face occupée par les murs intérieurs est incluse dans le cal­cul de cette surface.

Sont compt­abil­isés dans cette surface :

  • Les sur­faces ayant une hau­teur sous pla­fond min­i­male de 1,50 m, pour autant que l’e­space con­sid­éré présente au moins en un point une hau­teur min­i­male de 2,20 m ;
  • Les escaliers (quelle que soit la hau­teur sous-jacente) et les ascenseurs seront compt­abil­isés à chaque étage dans la sur­face de référence énergétique.

Ne sont pas compt­abil­isés dans cette surface :

  • La sur­face des gaines techniques ;
  • Les vides de plus de 4 m² ;
  • Les baies de portes et de fenêtres inférieures ou égales à 0,5 m² ;
  • Les espaces non-acces­si­bles, dif­fi­cile­ment acces­si­bles ou sur lesquels il est dif­fi­cile de marcher. Par exem­ple, un gre­nier qui n’est acces­si­ble que par une échelle ne sera pas compt­abil­isé. Un gre­nier con­sti­tué d’un gîtage en bois où aucune fini­tion n’est appliquée sur les chevrons sera con­sid­éré comme sur­face sur laque­lle il est dif­fi­cile de marcher et devra être écarté de la sur­face de référence énergétique ;
  • Les zones situées en dehors du vol­ume pro­tégé, comme par exem­ple les greniers.
Qu’est-ce que la surface projetée au sol (SOL)?

C’est la sur­face pro­jetée au sol du vol­ume du vol­ume chauf­fé ou cli­ma­tisé, délim­ité par ses dimen­sions extérieures. Elle est util­isée comme sur­face de référence pour le cal­cul de la pro­duc­tion d’én­ergie pri­maire renou­ve­lable spé­ci­fique dans les nou­veaux labels de cer­ti­fi­ca­tion passive.