Qu’est-ce qu’un bâtiment passif ?

Le con­cept de con­struc­tion pas­sive a été dévelop­pé et inven­té dans les années 80 à par­tir d’expériences menées dans les pays nordiques (Alle­magne, Suède, Norvège).

A cette époque, il appa­rais­sait déjà claire­ment que les éner­gies fos­siles viendraient un jour à man­quer. De plus, la pro­duc­tion et l’utilisation de ces ressources représen­taient déjà un impact car­bone cat­a­strophique. L’idée des ingénieurs à ce moment-là a donc été de con­cevoir des bâti­ments sans sys­tème de chauffage tra­di­tion­nel et ce, même dans des pays où le cli­mat était plus froid ! Ain­si, pour main­tenir la chaleur à l’intérieur, il fal­lait penser à réduire les pertes de façon dras­tique et réfléchie.

Le con­cept est ain­si for­mal­isé en 1988. Le physi­cien alle­mand Wolf­gang Feist conçoit sa pro­pre mai­son à titre expéri­men­tal et définit des valeurs spé­ci­fiques pour l’optimiser. Celle-ci est final­isée en 1991 (elle a donc eu 30 ans en 2021 !) et ouvre la voie à la PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DANS LES BÂTIMENTS .

Par déf­i­ni­tion, un bâti­ment pas­sif se con­tente de la chaleur provenant de l’extérieur (le soleil) et de la chaleur dégagée à l’intérieur (par les occu­pants et les appareils élec­tromé­nagers), lesquelles suff­isent à main­tenir dans le bâti­ment une tem­péra­ture intérieure agréable durant toute l’année. Voyons com­ment ça se passe dans la réalité :

  • En péri­ode hiver­nale, les pertes de chaleur sont lim­itées au max­i­mum. Un bâti­ment pas­sif bien étudié tire par­ti du ray­on­nement solaire et des gains internes au bâti­ment (élec­tromé­nag­er, activ­ité humaine,…). Toute­fois, le temps ensoleil­lé manque sou­vent à l’ap­pel en Bel­gique. Pour cette rai­son, un petit sys­tème de chauffage est néces­saire et per­me­t­tra de main­tenir le con­fort recher­ché durant les péri­odes froides et peu ensoleillées.
  • En péri­ode esti­vale, la sit­u­a­tion s’in­verse et le ray­on­nement solaire sera évité autant que pos­si­ble afin d’éviter la sur­chauffe du bâti­ment. Pour ce faire, le bâti­ment doit égale­ment être bien étudié afin de tir­er par­ti des pro­tec­tions solaires ou encore de l’in­er­tie de ses parois (capac­ité des parois lour­des tel que le béton à emma­gasin­er la chaleur et de ce fait frein­er les change­ments de tem­péra­ture dans un bâti­ment) afin de con­serv­er un con­fort appréciable.

Quels sont les principes du passif ?

On opti­mise les com­posants présents qui sont de toute façon indis­pens­ables ET on min­imise les pertes au max­i­mum ! Cela donne 5 principes fondamentaux :

  1. Une iso­la­tion opti­male des parois
  2. Une ven­ti­la­tion optimale
  3. Une étanchéité à l’air rigoureuse
  4. Des apports solaires optimaux
  5. Des sys­tèmes per­for­mants (pro­duc­tion et dis­tri­b­u­tion de chauffage et/ou d’eau chaude san­i­taire — éventuelle­ment pro­duc­tion de froid — éventuelle­ment pro­duc­tion d’én­ergie renouvelable)
Cette com­bi­nai­son per­met une diminu­tion de la con­som­ma­tion d’énergie et donc une opti­mi­sa­tion énergé­tique maximale

Quels sont les avantages d’un logement passif ?

Pre­mière­ment, il est économique puisque les con­som­ma­tions sont con­sid­érable­ment lim­itées. En aug­men­tant l’efficacité énergé­tique d’un bâti­ment, on réduit en effet les besoins.

Deux­ième­ment, vous faites inévitable­ment un geste pour la planète en lim­i­tant les con­som­ma­tions en énergie du bâti­ment et donc les émis­sions de CO2 du bâtiment..

Enfin, le con­fort ther­mique de l’habitation est incom­pa­ra­ble. Il y a beau­coup moins de points chauds et froids. Dans un bâti­ment tra­di­tion­nel, le chauffage ne sert qu’à com­penser les pertes de chaleur en hiv­er. Et en été, il n’est pas rare de devoir utilis­er de la cli­ma­ti­sa­tion (refroidisse­ment act­if) pour faire baiss­er la tem­péra­ture à l’intérieur.

Vous avez des questions sur les principes du passif?