Avant 2020

En Bel­gique, jusqu’en 2020, le cer­ti­fi­cat “bâti­ment pas­sif” d’un immeu­ble de loge­ments neuf était lié au respect de ces 3 critères :

  • Le critère de besoin net en énergie pour le chauffage. Sa valeur doit être inférieure ou égale à 15 kWh/(m².an) *.
  • Le critère d’étanchéité à l’air. Le taux de renou­velle­ment d’air mesuré à une dif­férence de 50 Pa (noté n50) doit être inférieur ou égal à 0,6 vol/h. Cette valeur doit être mesurée avec un blow­er door test et encodé dans le PHPP.
  • Le critère de sur­chauffe. Le temps de sur­chauffe dans le bâti­ment (plus de 25°C) doit être inférieur ou égal à 5 % sur une année (càd max­i­mum 18,25 jours/an cumulés) *.

* De façon générale, les don­nées doivent être encodées dans le logi­ciel PHPP pour éval­uer ces critères selon les recom­man­da­tions du vade-mecum.

Depuis 2020 : la vision 100 % renouvelable

À l’aube de la tran­si­tion énergé­tique, la cer­ti­fi­ca­tion a évolué pour inté­gr­er l’utilisation des éner­gies renou­ve­lables et ain­si val­oris­er les con­struc­tions pro­duc­tri­ces d’énergie. Ce qui est cohérent avec la vision d’un mix énergé­tique 100 % renou­ve­lable à l’horizon 2050.

Pour s’align­er à cette vision, Pas­sivhaus Insti­tut a intro­duit la notion d’énergie PRIMAIRE renou­ve­lable fon­da­men­tale­ment dif­férente de la notion d’énergie pri­maire habituelle­ment utilisée.

Deux nou­veaux critères vien­nent donc s’ajouter aux 3 précé­dents :

  • La con­som­ma­tion max­i­male en énergie pri­maire renou­ve­lable (EPR) rap­portée à la sur­face de référence énergé­tique (SRE).
  • La pro­duc­tion min­i­male en énergie pri­maire renou­ve­lable (EPR) rap­portée à une nou­velle sur­face de référence (SOL).

Une nouvelle surface de référence

Aujourd’hui, la pro­duc­tion d’énergie renou­ve­lable à l’échelle d’un bâti­ment se réalise facile­ment via des pan­neaux solaires pho­to­voltaïques. Il est donc évi­dent de tenir compte du poten­tiel réel de la toi­ture util­is­able (con­crète­ment, une mai­son uni­fa­mil­iale présen­tant une sur­face au sol de 100 m² a le même poten­tiel pho­to­voltaïque qu’un immeu­ble R+4 de 100 m² pro­jetés au sol).

Afin de ne pas encour­ager l’étalement urbain, Pas­sivhaus Insti­tut a fait le choix de tra­vailler avec une nou­velle sur­face de référence pour la pro­duc­tion, à savoir la SURFACE PROJETÉE AU SOL (SOL). De cette manière, un immeu­ble con­stru­it sur plusieurs étages et évi­tant ain­si l’usage et l’ar­ti­fi­cial­i­sa­tion de sur­faces naturelles ne se voit pas pénal­isé par sa sur­face de toi­ture, plus petite que celle d’un immeu­ble de SRE équiv­a­lente mais plus étalée.

Les 3 nouveaux labels

Ain­si, la notion d’én­ergie pri­maire renou­ve­lable et l’in­tro­duc­tion de la SOL ont per­mis de définir les 3 labels suivants :

logo résidentiel certifié passif classique
logo résidentiel certifié passif PLUS
logo résidentiel certifié passif PREMIUM

Cha­cun de ces labels est défi­ni par une con­som­ma­tion max­i­male et une pro­duc­tion min­i­male. Néan­moins, ils per­me­t­tent de con­som­mer plus que la lim­ite imposée càd max 15 kWh/(m² SRE.an) en plus si la pro­duc­tion d’énergie pri­maire renou­ve­lable est supérieure à la lim­ite autorisée.

Et inverse­ment, ils per­me­t­tent de pro­duire moins que la valeur imposée si la con­som­ma­tion est inférieure à la valeur autorisée, qui est de max­i­mum 15 kWh/ (m² SRE.an) en moins.

Les valeurs applic­a­bles aux nou­veaux critères se lisent dans un graphique généré dans l’encodage PHPP dans lequel :

  • L’axe ver­ti­cal (ordon­née) représente la con­som­ma­tion en EPR par m² de SRE.
  • L’axe hor­i­zon­tal (abscisse) représente la pro­duc­tion en EPR par m² de SOL.

 

Par exem­ple, trois con­fig­u­ra­tions de bâti­ments dans lesquelles les sur­faces de référence énergé­tique (SRE) sont dif­férentes pour une même sur­face pro­jetée au sol (SOL) don­nent lieu à des graphiques différents :

Pour un rapport de SRE/SSOL = 1
Pour un rap­port de SRE/SSOL = 1
Pour un rapport de SRE/SSOL = 2
Pour un rap­port de SRE/SSOL = 2
Pour un rapport de SRE/SSOL = 5
Pour un rap­port de SRE/SSOL = 5

En résumé, pour chaque label :

  • Les points représen­tent les cou­ples de valeurs lim­ites imposées (con­som­ma­tion, production)
  • Les ver­ti­cales représen­tent les valeurs lim­ites de con­som­ma­tion imposées
  • Les hor­i­zon­tales représen­tent les valeurs lim­ites de pro­duc­tion imposées
  • Les obliques représen­tent la tolérance octroyée à chaque label :
    • il est autorisé de con­som­mer plus (à droite du point) à con­di­tion de pro­duire plus
    • il est autorisé de pro­duire moins (à gauche du point) à con­di­tion de con­som­mer moins

LE LABEL PASSIF CLASSIQUE

Pour qu’un bâti­ment rési­den­tiel soit cer­ti­fié PASSIF CLASSIQUE, les critères sont :

  • Le besoin net en énergie pour le chauffage. Sa valeur doit être inférieure ou égale à 15 kWh/(m².an).
  • Pour l’étanchéité à l’air, un taux de renou­velle­ment d’air dont la valeur doit être inférieur ou égal à 0,6 vol/h.
  • Le temps de sur­chauffe dans le bâti­ment (plus de 25°C) doit être inférieur ou égal à 5 % sur une année (càd max­i­mum 18,25 jours/an cumulés).
  • La con­som­ma­tion en énergie pri­maire renou­ve­lable. Sa valeur doit être inférieure ou égale à 60 kWh/(m² SRE.an).
  • Il n’y a pas de pro­duc­tion min­i­male en énergie pri­maire renouvelable.
ATTENTION : le label PASSIF CLASSIQUE permet de consommer plus que 60 kWh/(m² SRE.an) jusqu’à maximum 75 kWh/ (m² SRE.an), à condition que la production soit plus grande que 0 kWh/(m² SOL.an).
Toutes les com­bi­naisons de pro­duc­tion et de con­som­ma­tion de la zone hachurée rem­plis­sent les con­di­tions du label pas­sif CLASSIQUE.

LE LABEL PASSIF PLUS

Pour qu’un bâti­ment rési­den­tiel soit cer­ti­fié PASSIF PLUS, les critères sont :

  • Le besoin net en énergie pour le chauffage. Sa valeur doit être inférieure ou égale à 15 kWh/(m².an).
  • Pour l’étanchéité à l’air, un taux de renou­velle­ment d’air dont la valeur doit être inférieure ou égale à  0,6 vol/h.
  • Le temps de sur­chauffe dans le bâti­ment (plus de 25°C) doit être à 5 % sur une année (càd max­i­mum 18,25 jours/an cumulés).
  • La con­som­ma­tion en énergie pri­maire renou­ve­lable. Sa valeur doit être inférieure ou égale à 45 kWh/m².an et max­i­mum 60 kWh/(m² SRE.an) comme expliqué plus haut.
  • La pro­duc­tion min­i­male en énergie pri­maire renou­ve­lable. Sa valeur doit être égale à 60 kWh/m².an pour une con­som­ma­tion de 45 kWh/(m² SRE.an). Une tolérance en plus ou moins est accordée en fonc­tion du rap­port des sur­faces SRE/SSOL.
ATTENTION : le label PASSIF PLUS permet de consommer plus que 45 kWh/(m² SRE.an) jusqu’à maximum 60 kWh/(m² SRE.an), à condition que la production soit plus grande que 60 kWh/(m² SOL.an). Il permet également de produire moins que 60 kWh/(m² SOL.an), à condition que la consommation soit inférieure à 45 kWh/(m² SRE.an).
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Toutes les com­bi­naisons de pro­duc­tion et de con­som­ma­tion de la zone hachurée rem­plis­sent les con­di­tions du label pas­sif PLUS.

LE LABEL PASSIF PREMIUM

Pour qu’un bâti­ment rési­den­tiel soit cer­ti­fié PASSIF PREMIUM, les critères sont :

  • Le besoin net en énergie pour le chauffage. Sa valeur doit être inférieure ou égale à 15 kWh/(m².an).
  • Pour l’étanchéité à l’air, un taux de renou­velle­ment d’air dont la valeur doit être inférieure ou égale à 0,6 vol/h.
  • Le temps de sur­chauffe dans le bâti­ment (plus de 25°C) doit être ≤ à 5 % sur une année (càd max­i­mum 18,25 jours/an cumulés).
  • La con­som­ma­tion max­i­male en énergie pri­maire renou­ve­lable. Sa valeur doit être inférieure ou égale à 30 kWh/(m² SRE..an) et de max­i­mum 45 kWh/(m² SRE..an) comme expliqué plus haut.
  • La pro­duc­tion min­i­male en énergie pri­maire renou­ve­lable. Sa valeur doit être égale à 120 kWh/(m² SOL..an) pour une con­som­ma­tion de 30 kWh/(m² SRE..an). Une tolérance en plus ou moins est accordée en fonc­tion du rap­port des sur­faces SRE/SSOL.
ATTENTION : le label PASSIF PREMIUM permet de consommer plus que 30 kWh/(m² SRE.an) jusqu’à maximum 45 kWh/(m² SRE.an), à condition que la production soit plus grande que 120 kWh/(m² SOL.an). Il permet également de produire moins que 120 kWh/ (m² SOL.an), à condition que la consommation soit inférieure à 30 kWh/(m² SRE.an).
Toutes les com­bi­naisons de pro­duc­tion et de con­som­ma­tion de la zone hachurée rem­plis­sent les con­di­tions du label PASSIF PREMIUM.

Consultez notre brochure consacrée aux nouveaux labels passifs :